Théâtre Alsacien Strasbourg
 
 
 
 

«Pension Scholler »

 
Comédie de Knut Kaulitz
Mise en scène : Pierre Spegt

« Pension Schöller » est une comédie allemande de Wilhelm JACOBY et Carl LAUFS. Elle a été écrite et jouée pour la première fois à Berlin en 1890. La pièce a été adaptée au cinéma à trois reprises par Georg JACOBY, la dernière fois en 1960 avec Theo LINGEN dans le rôle principal. D'autres adaptations mettaient à l'honneur des comédiens comme Willy MILLOWITSCH ou Harald JUHNKE. Cet immense succès de la scène germanophone est repris régulièrement sur les scènes du théâtre amateur et professionnel, en Allemagne comme en Autriche.Quiproquos, échanges et malentendus constituent les ressorts comiques de cette pièce. Par le rire, les auteurs ont voulu brosser un portrait satirique et critique de leurs contemporains, sans pour autant se départir d'une certaine bienveillance.Gustave STOSKOPF avait certainement eu connaissance de cette pièce au moment d'écrire ses propres créations comme le « Herr Maire », en 1898, inspiré à la fois par le théâtre allemand de son époque et par le théâtre de boulevard français.

Un original plutôt fortuné remet une forte somme d’argent à son neveu pour qu'il lui organise une soirée dans un centre psychiatrique en compagnie de ces aliénés qui piquent sa curiosité.Peu motivé, le jeune homme, avec la complicité d’un ami, conduit son oncle dans la respectable Pension Scholler, lui faisant croire qu’il se trouve dans une maison de santé pour malades mentaux. Son astuce fonctionne parce que les pensionnaires de la Pension Scholler sont tous des excentriques. L’oncle y croise en effet un colonel à la retraite frustré, un auteur de romans en manque d’inspiration, un futur acteur handicapé par un défaut de prononciation et un aventurier fanatique, qui tous paraissent plus fous les uns que les autres.L’oncle passe une superbe soirée en leur compagnie et s’amuse « comme un fou », sans penser un instant que ces personnages pourraient débarquer chez lui. Quand l'histoire prend une tournure inattendue, une seule question se pose : qui est normal, qui est « fou » ?Après tout, dans la vie quotidienne, n’avons-nous pas tous l’impression, de temps en temps, d’être nous aussi entourés de fous ?

Photos : copyright Marie Faggiano
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